LE MODE D'EMPLOI À ÉCHELLE LOCALE

Europe Ecologie - François Dufour

Cette page doit vous permettre de connaitre le programme d'Europe Ecologie pour les Elections Regionales 2010, sa tête de liste François Dufour ainsi que les listes par département.

Le programme d'Europe Ecologie est basé sur 15 piliers. Chaque jour l'un d'entre eux est dévoilé sur le site du parti http://basse-normandie.regions-europe-ecologie.fr/791-le-programme/. J'actualiserai donc régulièrement cette page. Petit conseil: Lisez au fur et à mesure, chaque pilier est très développé.



Pilier n°1 – Pour une conversion écologique de l'économie
Il s'agit d'accompagner la conversion de l'ensemble des activités productives et de services et la création d'emplois dans l'ensemble de l'économie régionale. La Région doit réviser sa politique d'aides économiques aux entreprises et se fixer des priorités claires : réduction de l'empreinte écologique de l'économie régionale, amélioration de la qualité de vie au travail, soutien à l'insertion et à la reconversion.
La conversion écologique de l'économie, c'est remettre l'économie dans le bon sens, passer du tout marchand à la croissance du tiers secteur, du court terme au long terme, engager la construction dʼun autre modèle de développement. Cela passe par la sortie du dogme du tout marchand.
Transition vers un autre modèle de développement, plus sobre en énergie, plus respectueux de l'environnement et des Hommes.
C'est la transition de la construction classique à l'éco-construction, permettant de réduire considérablement la facture énergétique des ménages. C'est reconnaître les limites d'un modèle industriel et agricole dominant, qui repose sur l'hyperconsommation d'énergies fossiles, d'engrais, de pesticides et autres polluants chimiques. C'est le développement de l'économie sociale et solidaire et d'un secteur non marchand créateur de lien social, pour sortir des logiques déshumanisantes du tout marchand et de l'obsession concurrentielle. C'est accompagner la transformation par la formation et l'éducation, pour une meilleure compréhension de tous des enjeux et des leviers du changement.
Conversion des secteurs condamnés par les impasses du modèle actuel : automobile, pétrole, chimie, nucléaire…
Cette conversion suppose un effort particulier en matière de formation professionnelle, un effort budgétaire significatif pour financer le revenu de transformation des milliers de travailleurs et de travailleuses dans ces secteurs et un accompagnement dans la transition vers dʼautres emplois industriels ou tertiaires. Car la conversion suppose de nouvelles activités économiques créatrices de nouveaux emplois.

Relocalisation de l'économie

L'économie de demain est une économie de proximité, une économie de lʼutilité sociale et environnementale. La hausse prochaine du prix du pétrole condamne les échanges lointains et inutiles. Il s'agit de privilégier les réponses locales aux besoins du territoire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ne pas céder au dumping social qui met en concurrence les salariés d'Europe ou d'ailleurs. Il est de notre responsabilité de créer et pérenniser l'emploi non-délocalisable.

Nos engagements :

1. Conditionner les aides économiques à des critères sociaux et environnementaux
En 2010, le Conseil Régional va accorder près de 65 M€ de prêts et de subventions aux entreprises. Pour être véritablement efficaces, ces aides doivent être orientées vers l'économie utile, créatrice de liens et en prise directe avec les enjeux du territoire régional, favorisant son adaptation aux défis économiques, écologiques et sociaux. Pour Europe Ecologie, il s'agit de :
- Consolider durablement les entreprises et les laboratoires de recherche bas-normands en les incitant à entreprendre une démarche de progrès environnemental et social : conditionner les aides à la réalisation d'un bilan carbone, à des travaux d'économies d'énergie, à la mise en oeuvre de plans de déplacement d'entreprise, à la diminution de la précarité de l'emploi, à la lutte contre la discrimination à l'embauche et à la réduction des écarts salariaux.
- Exiger un remboursement des aides en cas de non-respect des engagements.
- Privilégier les prêts associés à un bonus écologique aux subventions et les PME-TPE aux grandes entreprises.
2. Convoquer des Etats Généraux de l'Economie bas-normande
- Élaborer un projet commun et des dispositifs de conversion efficaces et par tous qui redonneront du sens et une vision au Schéma Régional de Développement Economique avec l'ensemble des acteurs de l'économie : chercheurs, entrepreneurs, acteurs de l'économie sociale et solidaire, syndicats professionnels et de salariés, mouvements de chômeurs et de précaires, associations environnementales et consommateurs...
3. Engager un plan volontaire de conversion des salariés et des filières : des contrats de conversion
- du tourisme traditionnel vers l'écotourisme et le tourisme responsable, qui mettra pleinement en valeur nos Parcs Naturels Régionaux, nos Réserves Naturelles Régionales et donnera un nouvel essor au tourisme rural.
- de l'agriculture intensive vers une agriculture paysanne : accompagner les territoires pour renforcer les réseaux de collecte, de distribution et créer des lieux de transformation des productions pour favoriser la consommation locale.
- du commerce centré sur le profit à court terme à une économie du service, valorisant l'artisanat et le savoir-faire.
- des grandes surfaces vers des commerces de proximité maillés au coeur des villages et au service des quartiers.
- de lʼexploitation des ressources naturelles non renouvelables à la structuration de filières locales d'éco-matériaux (bois, chanvre, lin, brique, etc.).
- d'une recherche dépendant des intérêts économiques de court terme vers une recherche qui donne du sens. La recherche publique doit intégrer les demandes sociétales et notamment étudier les impacts sanitaires et sociétaux des innovations technologiques.
- des services à la personne, qui jouent un rôle central pour accompagner les plus faibles. Nous les aiderons à garantir des emplois stables, davantage de formation et à lutter contre le temps partiel imposé.
- des objectifs de l'industrie automobile et de ses sous-traitants vers une politique de transport moderne (transports en commun, ferroviaire, cabotage) adossée à des programmes de recherches ambitieux (efficacité énergétique, mobilité durable).
4. Systématiser les clauses fiscales, sociales et environnementales dans les marchés publics
La commande publique, c'est 14 % du PIB en France, un véritable levier pour faire évoluer l'économie.
- Conditionner l'octroi de marchés publics à un engagement des entreprises à ne pas être présentes ou à se retirer des paradis fiscaux.
- Choisir les prestataires du Conseil Régional en fonction de critères environnementaux (écolabels, agriculture biologique) et sociaux (démarche d'insertion, commerce équitable, conditions de travail).
- Introduire un critère CO2 (bilan carbone de la prestation) qui favorisera une relocalisation de l'économie en incluant le coût environnemental des transports



Une politique intelligente et ambitieuse de formation tout au long de la vie au service de l’épanouissement humain et de l'emploi

La formation professionnelle apporte des réponses écologiques, économiques, sociales et solidaires. La formation, c’est le passeport de la reconnaissance pour trouver sa place dans la société et permettre de s’épanouir.
Dire que la société dans laquelle nous vivons évolue, se transforme est une réalité que personne ne conteste. Dire qu’elle exige de nous tous de nouvelles ressources pour comprendre, apprendre, se situer, agir est devenu une évidence. C’est pourquoi nous devons investir dans la société de la connaissance et dans la reconnaissance et la qualification des compétences.
La formation tout au long de la vie commence dans la sphère éducative, se prolonge avec la formation professionnelle continue et s’appuie sur toutes les expériences vécues. C’est un véritable levier d’anticipation, pour notre région, pour engager une transformation concrète de notre modèle de développement à court, moyen et long terme. Les systèmes de formation doivent s’adapter aux exigences des connaissances et des compétences attendues par les territoires. Nous voulons mettre en place des Contrats de sécurité emploi formation, garantissant la pérennité des droits à la formation tout au long de la vie, pour les demandeurs d’emploi, les personnes en situation d’emploi précaire mais également pour les salariés des secteurs les plus directement concernés par la crise de notre modèle industriel, comme l’automobile.
La formation contribue à consolider et à sécuriser les parcours professionnels, c’est un levier incontournable d’accompagnement de tous, de transformation de l’économie et de création d’emplois non délocalisables.
Des perspectives nouvelles, des besoins concrets :
Un accès pour tous et sur tous les territoires :
Au plus près des territoires, notre logique de gouvernance doit s’appuyer sur un large partenariat et sur la base de diagnostics partagés avec l’ensemble des acteurs de l’emploi et de la formation pour adapter l’offre de formation et de professionnalisation aux besoins de l’emploi local.
Le taux de chômage en Basse-Normandie est de 8.7% (il est de 9.1% au niveau national). Dans notre Région, ce sont les jeunes de moins 26 ans qui rencontrent le plus de difficultés d’accès à l’emploi, ils représentent 25% des demandeurs d’emploi (5 points de plus qu’au niveau national) et pour beaucoup, ils sont sortis du système éducatif sans qualification.
La Basse-Normandie a perdu 20 000 emplois en 2009 et les perspectives pour 2010 sont préoccupantes. Les politiques de formation, premier budget de la Région, doivent permettre d'anticiper et de préparer au mieux les changements, dans chaque territoire. C'est la condition essentielle d'une réelle politique régionale de l'emploi.

Nos engagements :

1. Garantir un service public régional d’orientation et de formation permanente pour l’égalité des droits et l’égalité des chances
- Garantir l’accès aux savoirs et aux compétences de base indispensables pour piloter son parcours de formation.
- Structurer une politique régionale de formation qualifiante dans les secteurs créateurs d’emplois stables.
- Proposer à chacun un outil de gestion, de valorisation des expériences et de promotion de son parcours professionnel,
- Professionnaliser les réseaux d’acteurs impliqués.
- Mettre en place une gouvernance régionale et une animation territoriale de la politique emploi formation avec l'ensemble des partenaires en Région, garantissant l’efficacité et l’équité territoriale.
2. Convoquer des Assises Régionales de " la Formation tout au long de la vie " et des outils de contractualisation avec l’ensemble des acteurs
- Mettre en place des ateliers collaboratifs dès le début du mandat pour préparer le futur Plan Régional de Formations en concertation avec tous les acteurs.
- Animer des états généraux de l’apprentissage pour anticiper les conditions de son évolution de ses modes de financement et de son articulation avec les autres voies de formation.
- Définir et structurer les filières à développer au sein des territoires.
- Concevoir et animer des conventions d’engagements réciproques avec nos partenaires pour garantir l’efficacité de nos politiques.
3. Développer une politique d’accompagnement des sortants de prisons pour construire des parcours de réussite
- Préparer les conditions de leur sortie (hébergement, lien social …).
- Favoriser l'accès à la formation.
- Accompagner les employeurs accueillants.
4. Instaurer un dispositif d’interventions en direction des salariés, des entreprises et des territoires
- Collaborer à la mise en œuvre d’un plan emploi formation des salariés des secteurs menacés en partenariat avec les entreprises et les partenaires sociaux.
- Engager des contrats de sécurité emploi formation aux personnes touchées par la crise du modèle de production agricole et industriel dominant.
- Garantir un revenu de transformation co-financé par les collectivités et entreprises.
- Mettre en place un observatoire régional des transitions professionnelles.
5. Créer un éco-site régional de formation
- Organiser le transfert et le partage des techniques et des savoir-faire vers les activités nouvelles : éco-construction, rénovation thermique de l'habitat, énergies renouvelables, efficacité énergétique...
- Accompagner les entreprises dans le processus de conversion de leur activité en permettant aux salariés d’adapter leurs compétences à de nouvelles pratiques dans tous les secteurs professionnels.
- Former les demandeurs d’emploi aux métiers des secteurs d’avenir comme le bâtiment écologique, l’agriculture paysanne, les énergies renouvelables, le bois, l’eau…
- Concevoir et animer un pôle ressources multimédia, centre de documentation et d’accompagnement de projets.
- Travailler en partenariat avec les organismes de formation sur l’ensemble du territoire bas-normand (GRETA, lycées professionnels, associations, CFA…) et les accompagner dans la mise en place de modules spécifiques liés au développement soutenable.
6. Mettre en œuvre des contrats locaux emploi formation prioritairement en direction des territoires les plus touchés par le chômage
- Dans la continuité des emplois tremplins et à partir de diagnostics de besoins et de la définition de projets de développement locaux, accompagner la création d’activités en concertation avec les acteurs locaux (collectivités, Mission locale, Pôle Emploi, entreprises, associations).
- Doter les territoires de structures d’animation, de conduite de projets et d’évaluation.
- Former, professionnaliser et accompagner les futurs salariés.
7. Développer des formations d’intérêt général, d’utilité sociale et environnementale : habitat, services à la personne, économie sociale et solidaire, culture
- Travailler avec les acteurs et les professionnels (l’écosystème d’acteurs) pour ancrer les actions sur des réalités locales et régionales.
- Développer une politique de formation active qualifiante dans les secteurs créateurs d’emplois stables, non délocalisables.
- Répondre aux besoins des familles et des collectivités en recherche de professionnels dans le domaine de la petite enfance.
- Accompagner les évolutions en besoins de compétences, liées aux impacts du vieillissement de la population pour répondre à la demande sociale de maintien à domicile.
- Valoriser la dimension humaine dans les formations et pas limiter les compétences à l’accompagnement fonctionnel des personnes.
- Développer une filière de formation à l’entrepreneuriat social en collaboration avec les structures de développement et d’accompagnement.
- Proposer un dispositif de formation à la gestion des structures associatives et coopérative.
- Concevoir et structurer une offre de formation dédiée aux métiers des arts appliqués et du spectacle vivant.
Les dispositifs doivent être accessibles et répondre aux besoins de formation de tous au plan régional. La formation doit concourir au renforcement des compétences des petites et moyennes entreprises de la Région.Le développement des compétences et des qualifications dans le domaine de l’énergie, des transports, de la construction, du bois, de l’eau, de l’agriculture ouvre des perspectives nouvelles et prépare aux métiers de demain. Le renforcement des filières sanitaires et sociales, de l’éducation populaire, de l’économie sociale et solitaire, de la culture, du sport permettra d’œuvrer au renforcement du lien social, aujourd’hui malmené.


Pilier n°3 – L’éducation, l’enseignement et la recherche: trois leviers pour la transformation de nos modes de vie en Basse-Normandie
En Basse-Normandie, plus d’un jeune sur quatre sort du système éducatif sans qualification et 13% sont en situation d’illettrisme. L’offre éducative de la Région doit répondre à ces enjeux, à un épanouissement de la vie citoyenne et préparer aux métiers de demain. Les lycées et la formation professionnelle mobilisent 50 % du budget de fonctionnement du Conseil Régional. La responsabilité de la Région s’accroît sous l’effet du désengagement de l’Etat.
Le système éducatif ne changera pas sous l’effet d’une grande réforme, mais par les initiatives de terrain impulsées notamment par la Région.
Les savoirs à promouvoir (éducation au développement soutenable, à l’éco citoyenneté, aux arts…) se développeront beaucoup par la généralisation de pratiques pédagogiques différentes (interdisciplinaires, notamment). Le Conseil Régional ne limitera pas son travail à la construction et à l’équipement des lycées, il a également la possibilité d’intervenir sur le terrain des initiatives collectives et pédagogiques en concertation avec la communauté éducative.
L’Université, en Basse-Normandie, est fragilisée par l’attractivité des capitales régionales voisines, nous devons faire le pari de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur si nous voulons nous doter des cadres, des chercheurs et des techniciens hautement qualifiés pour transformer nos modes de vie et de développement.
Les jeunes doivent trouver toute leur place dans leur région.
Une Recherche et une Université tournées vers les grands enjeux de demain.

Nos engagements :

1. Soutenir l’égalité d’accès à l’éducation et aux savoirs pour tous - Contribuer à l’amélioration des conditions de vie des lycéens et des CFA (équipements professionnels, lieux de vie, plateaux techniques, laboratoires).
- Développer des réseaux de transports collectifs pour favoriser la mobilité des élèves et des étudiants.
- Mettre en place une stratégie régionale de lutte contre le décrochage scolaire, soutien et valorisation des réseaux de tutorat inter étudiants, étudiants-lycéens.
- Engager des actions nécessaires à l’acquisition des savoirs de base.
- Développer une véritable politique régionale de soutien et de promotion de l'innovation pédagogique, par le soutien financier et logistique des innovations et leur valorisation pour favoriser leur diffusion.
2. Promouvoir une orientation choisie et une insertion professionnelle réussie
- Favoriser la rencontre et la découverte de métiers et de parcours de vie.
- Permettre l’aide aux choix professionnels par la confrontation en situation.
- Impulser un service d’accompagnement personnalisé à l’insertion professionnelle des jeunes.
3. Construire un schéma d’enseignement supérieur et de recherche à la dimension de la Normandie
- Développer le concept de Campus, en permettant le regroupement des différents acteurs de recherche concernés par un secteur en développement, comme dans le domaine des énergies renouvelables.
- Regrouper les structures d’enseignement supérieur en une Université normande.- Soutenir l’innovation visant à la transformation de notre économie.
- Créer un observatoire et un conseil de la recherche afin de conduire l’évaluation de la recherche régionale, de mutualiser les résultats et de proposer des améliorations.
4. Fonder un Institut du Développement Soutenable investi dans la recherche contemporaine, pour une science du 21ème siècle - Créer les conditions d’une approche pluridisciplinaire des sciences.
- Créer 20 bourses de recherches financées à 100% par la Région, dont 10 orientées spécifiquement vers des recherches régionales autour du Développement Soutenable.
- Soutenir les actions visant à rapprocher la recherche des citoyens : colloques, universités de tous les savoirs, publications des aides attribuées par la Région, appuyer les "lanceurs d'alerte".
- Aider les formations visant à augmenter le nombre d'acteurs compétents au plan technique sur les questions de Développement Soutenable (Master professionnel notamment).
La mise en œuvre progressive des réseaux de recherche et d’enseignement doit nous conduire à une fusion des universités de Normandie pour renforcer l’enseignement supérieur dans nos deux régions. La Région soutiendra en priorité les travaux de recherche qui nous permettront de nous engager dans la science du 21ème siècle.Diplômés ou non, les jeunes peinent à trouver un emploi et sont les premiers touchés par la précarité. Nous devons mettre en place les conditions et les outils pour qu’ils soient en capacité d’entreprendre leur vie sociale et professionnelle. Nous devons appuyer notre action sur l’échange, la mutualisation des savoirs, l’intégration dans le territoire.



Pilier n°4 – Soutenir le développement de l’économie sociale et solidaire
La crise a mis à nu la fragilité d’une économie du court terme, basée sur des critères de rentabilité maximum et des pratiques spéculatives. Un autre modèle existe, à condition qu’il reste à taille humaine, celui de l’économie sociale et solidaire : des mutuelles, des associations, des coopératives, des entreprises du commerce équitable ou d’insertion, qui inventent ensemble une façon d’entreprendre autrement, qui ne cèdent pas à la loi du profit immédiat. La personne humaine y est au cœur du projet économique, les bénéfices sont réinvestis dans le projet et les emplois, et non au profit des seuls actionnaires.
Dans les structures de l’économie sociale et solidaire, les usagers, les bénéficiaires et les salariés sont acteurs des prises de décisions. Ils participent à l’orientation des projets et à la gestion de ces structures. La base de l’économie sociale est un fonctionnement démocratique ancré sur la règle « un Homme = une voix ». Les structures de l’économie sociale et solidaire sont au service de leur territoire. Elles ne s’inscrivent ni dans une logique de délocalisation, ni dans des pratiques de production hors sol. C’est déjà 10% de l’activité de nos régions et 20% des créations d’emplois. Cela peut être davantage.
Qu'est ce que l'économie sociale et solidaire ?
L’Economie Sociale et Solidaire (ESS), est avant tout une autre façon d’entreprendre. Il s’agit de concilier activité économique, finalité sociale, préoccupations écologiques et gouvernance démocratique, par l’implication des salariés dans les orientations et les décisions. C’est une approche qui se refuse à être uniquement commerciale.
Associations, mutuelles, coopératives, commerce équitable, épargne solidaire… autant de structures qui répondent à des besoins sociaux non couverts par le marché ou l’État, et qui permettent au client d’être un acteur de ses choix. Les entreprises de l’ESS agissent sur un territoire donné, pour répondre aux besoins de ses habitants et développer une activité économique respectueuse tant des hommes et des femmes que de l’environnement.

Nos engagements :

1. Soutenir les filières prioritaires
- Développer les éco-activités, les circuits courts - notamment les AMAP (Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) -, la finance solidaire, l’insertion par l’activité économique, le commerce équitable, les services de proximité, les services à la famille et à la personne, les établissements pour personnes âgées dépendantes.
- Articuler de manière plus efficace l’offre et la demande pour développer les projets de ces filières.
2. Renforcer les fonds dédiés aux sociétés de capital risque solidaire
- Permettre ainsi la création et la transmission d’entreprises associatives et coopératives.
3. Soutenir les acteurs de l’économie sociale et solidaire
- Accompagner les coordinations et fédérations qui structurent et permettent de développer l’activité du secteur.
- Elaborer des conventions d’objectifs et des partenariats plus stables, respectueux de leurs logiques de développement.
4. Soutenir la conversion des entreprises en difficulté vers d’autres formes d’organisation économique et sociale
- Favoriser la conversion en entreprises sociales, coopératives, associations à vocation économique, mutuelles, sociétés appartenant à leurs salariés à la suite de difficultés financières ou en raison du départ du dirigeant.
- Appliquer la règle de 1€ investi par la Région pour 1€ investi par les salariés repreneurs. Nous contribuerons ainsi au développement d'une société plus solidaire tout en sauvegardant les compétences et l'emploi bas-normand.
5. Faire connaître des nouveaux modes d’entreprendre et de consommer
- Valoriser les expériences régionales existantes.
- Lancer une campagne de communication afin de promouvoir ces formes d'organisation économique et sociale alternatives. 



Pilier n° 5 – Une économie au service de l’Homme pour lutter contre les inégalités sociales et garantir une équité entre les territoires
Au cœur de la question sociale se trouvent les inégalités : il y a ceux qui ont les moyens de choisir s'ils prennent ou non leur voiture, s'ils habitent plutôt ici que là, s'ils mangent sainement ou non, s’ils ont des solutions de garde adaptée et de qualité pour leurs enfants, s'ils peuvent échapper au stress, à la malbouffe, … et ceux qui ne les ont pas.
Justice sociale, équité territoriale et partage des richesses sont au cœur de notre projet.

Nos engagements :

1. Conditionner l’octroi des fonds structurels européens à une conversion écologique du territoire bas-normand
2. Inscrire la justice sociale comme axe fondamental de la politique régionale
- Mettre en œuvre tous les leviers régionaux pour réduire les inégalités. Avec ses compétences, malgré ses contraintes et le désengagement de l'Etat, le Conseil Régional peut agir pour réduire les inégalités, pour une Région plus solidaire et plus équitable.
- Soutenir l'exemplarité : le Conseil Régional, en tant qu'employeur, doit s'appliquer à lui-même les choix qu'il défend. Concrètement, il s'agira de resserrer les écarts salariaux par la mise en place au Conseil Régional d’un salaire maximum. De la même façon, l'objectif de 6 % de personnes handicapées parmi le personnel régional devra être décliné dans un plan pluri-annuel afin qu'il soit atteint d'ici 2014.
- Diminuer les dépenses des Bas-Normands, en contribuant à réduire la facture énergétique, qui pèse lourd sur le budget des ménages : mettre en œuvre un grand plan régional d'économies d'énergie, avec des aides substantielles et incitatives, intégrant des critères sociaux et en accompagnant activement les individus dans leur démarche.
- Réduire les inégalités territoriales par une amélioration continue de la proximité des services publics.
- Répartir justement les subventions régionales aux infrastructures, manifestations culturelles et sportives afin d’éviter de les concentrer exclusivement dans les zones urbaines ou déjà bien dotées.
3. Développer des structures de coopération entre associations, coopératives, PME et TPE
- Mettre en place, a minima dans chaque bassin d’emploi, des structures pour mutualiser certaines activités et certains services.
- Impliquer la Région dans l’amélioration des conditions de travail, les droits de formation, la transformation des temps partiels subis, dont les premières victimes sont les femmes, en temps complets.
4. Expérimenter la semaine des 32h en 4 jours
La réduction du temps de travail:
Mises en place, sous l'impulsion des Verts, par le gouvernement de Lionel Jospin, les 35 heures ont créé des centaines de milliers d'emplois nouveaux. Alors qu'en France, la droite a bloqué ce processus depuis 2002, l'Allemagne continue d'agir sur le temps de travail de chacun pour protéger l'emploi du plus grand nombre, réduisant ainsi le nombre d'emplois détruits. Si le Conseil Régional n'a pas compétence pour réglementer la durée légale du travail, il peut encourager les entreprises qui choisiraient d'aller dans cette direction. Déjà mises en place dans 400 entreprises en France, les « 4 jours à la carte » sont un vrai levier pour créer de nouveaux emplois, limiter le recours aux temps partiels, répondre à l'explosion du chômage et participer à l'émancipation personnelle et collective.
- Entamer des partenariats en ce sens avec les entreprises volontaires pour maximiser l’effet emploi, améliorer les conditions de travail et diminuer les gaz à effet de serre liés en réduisant le nombre de trajets domicile/travail.
5. Implanter un service public régional du télétravail, en zone rurale et péri-urbaine
- Le télétravail change le travail et son organisation, en permettant de limiter les temps de déplacements. Il accroît l'attractivité des territoires ruraux et peut ainsi contribuer à maintenir l'économie de proximité.
- Conduire une politique volontariste d'aménagement numérique du territoire.
- Permettre aux indépendants et aux salariés de télétravailler - à temps partiel ou complet - dans un lieu mutualisé, équipé d'une connexion Internet fibre optique et de services adapté
6. Créer un label « entreprise responsable » en Basse-Normandie
- Délivrer ce label en fonction de la qualité des conditions de travail, y compris de l'accueil des stagiaires, de la lutte contre les discriminations, de la prise en compte de la responsabilité environnementale.
- Permettre ainsi, en complément des gages de qualité traditionnels, aux consommateurs de pouvoir choisir leur mode de consommation, et devenir pleinement acteurs de la transformation de l'économie.
- Permettre aux entreprises de valoriser leur démarche responsable et d'en faire un atout compétit
7. Soutenir des projets concrets de monnaies alternatives
- Aider à la mise en place de systèmes de « monnaies complémentaires » et solidaires, comme l'expérimentent déjà de nombreuses villes et régions françaises.
- Créer de nouveaux chèques verts, sur l'exemple du chèque-déjeuner pour soutenir l'auto-partage, pour rapprocher la production des lieux de consommation, pour encourager les entreprises du recyclage, pour renforcer l'économie sociale et solidaire.
- Etudier la création d'un « chèque repas responsable » pour les restaurants s'approvisionnant localement


Le Candidat - François Dufour
François Dufour est né en 1953 à Saint-Senier-de-Beuvron dans le Sud-Manche. Cofondateur et vice-président d’ATTAC France, il a été porte-parole à la Confédération paysanne de 1996 à 2000 et candidat aux élections européennes de 2009 dans le Nord-Ouest en seconde position de la liste Europe Ecologie. Si la démocratie avait été respectée, François Dufour devrait aujourd’hui siéger à Strasbourg.
L’engagement de François ne lui fait pas oublier sa première raison de vivre, la terre et la nature. Avant-gardiste, ce producteur de lait s’est tourné très tôt vers la production biologique alors que l’agriculture productiviste était partout la règle. Conscient des dangers que la globalisation libérale fait peser sur le monde paysan européen, François Dufour a participé à toutes les grandes manifestations contre l'OMC.
Il a écrit avec José Bové et Gilles Luneau, l'ouvrage Le monde n'est pas une marchandise qui dénonce les méfaits de l'industrialisation de l'agriculture et de la libéralisation des échanges de produits agricoles et alimentaires sur la planète.


Liste du Calvados :

1 / Pascale CAUCHY, Caen, 53 ans, Conseillère régionale déléguée à la Coopération décentralisée, Maire-Adjoint de Caen
2/ Mickael MARIE, Giberville, 33 ans, Assistant parlementaire, Secrétaire national adjoint des Verts
3/ Elise LOWY, Hérouville St Clair, 28 ans, Enseignant-chercheur, Secrétaire régionale adjoint des Verts, Directrice de publication Fumigène
4 / Christian LEREVEREND, Sainte Honorine du Fay, 51 ans, Technico-commerçial, Conseiller municipal de St Honorine du Fay et Délégué communautaire Evrecy – Orne – Odon
5 / Christine GAMAURY, La Graverie, 38 ans, Maraîchère, Conseillère municipale de la Graverie
6 / Thomas MAZIERE, Caen, 31 ans, Assistant médico-technique, Secrétaire général de Nouvelle Gauche, syndicaliste, élu du personnel
7 / Stéphanie DEROBERT, Douvres-la-Délivrande, 35 ans, Responsable d’un service de formation et de santé publique, Maire-Adjoint à l’action sociale de Douvres la Délivrande
8 / Etienne VOISIN, Bayeux, 54 ans, Architecte, Nouvelle Gauche
9 / Clara OSADTCHY, Caen, 28 ans, Doctorante en géographie, Coordinatrice d’une association environnementale
10 / Philippe THOLMER, Trouville sur Mer, 61 ans, Directeur d’école en retraite, Ancien conseiller municipal de Deauville
11 / Sabine MICHAUX, Lisieux, 42 ans, Comptable, Conseillère municipale de Lisieux
12 / Thomas RIBES, Vire, 35 ans, Enseignant, Conseiller municipal et communautaire de Vire
13 / Sarah ALBERT, Caen, 31 ans, Artisan ébéniste
14 / Didier LEBAS, Clécy, 60 ans, Responsable de formation, Président fondateur de Format Bois
15 / Caroline AMIEL, Caen, 47 ans, Enseignant-chercheur, membre du CRIIGEN
16 / Johann GUERARD, Luc sur Mer, 37 ans, Délégué régional d’une fédération d’éducation populaire
17 / Mélanie MARIE, Falaise, 36 ans, Chorégraphe
18 / Julien HERMILLY, Mondeville, 31 ans, Collaborateur d’élus, Délégué régional aux élections des Verts Basse Normandie
19 / Bérengère DAUVIN, Giberville, 34 ans, Secrétaire administrative, Secrétaire régionale adjoint des Verts Basse Normandie
20 / Raphael YEM, Hérouville St Clair, 28 ans, Journaliste, Conseiller municipal d’Hérouville
21 / Géraldine LECHEVALLIER, Le Tronquay, 52 ans, Présidente d’une association de service aux personnes
22 / Rudy L’ORPHELIN, Caen, 28 ans, Secrétaire régional des Verts Basse Normandie, Maire-Adjoint de Caen en charge de l’environnement, du développement durable et des déplacements
23 / Béatrice GOSSET, Equemauville, 62 ans, Retraitée de l’éducation, Ancienne conseillère municipale de Lisieux
 

Liste de la Manche :

1 / François DUFOUR, St Senier de Beuvron, 56 ans, Agriculteur, Syndicaliste paysan, Membre du Conseil Economique et Social Régional
2 / Katell PRIGENT, Saint Gilles, 50 ans, architecte
3 / Jean Claude BOSSARD, Le Chefresne, 57 ans, Maire du Chefresne, Coordinateur des Maires anti-THT, Président d’EDDEN
4 / Sylvie LAUNOY, Equeurdreville Hainneville, 50 ans, Fonctionnaire territoriale, Ancienne Maire-Adjointe d’Equeurdreville
5 / Jérôme VIRLOUVET, St Lô, 33 ans, Animateur d’un groupement d’agriculteurs biologiques
6 / Catherine MARREY, Fermanville, 63 ans, Productrice de documentaires, Présidente d’une association culturelle
7 / Jean Marc JOLY, Hémevez, 46 ans, Directeur d’école, Maire-Adjoint d’Hémevez, Vice-Président de la Communauté de communes de Montebourg, Militant de la jeunesse et de l’environnement
8 / Nathalie LEGRAND, Heussé, 42 ans, Assistante familiale, Responsable d’une association de Parents d’élèves au Teilleuil
9 / Pierre AUBRIL, Ravenoville, 48 ans, Agriculteur, Maire de Ravenoville, Président de la Communauté de communes de Ste Mère Eglise
10 / Catherine MALOREY, Bréville sur Mer, 55 ans, Aide soignante, Conseillère régionale, Syndicaliste CFDT centre hospitalier de Coutances
11 / Didier LEGUELINEL, Granville, Pêcheur de bulots, Conseiller municipal de Granville délégué aux affaires maritimes, Président de la commission régionale bûlot, Membre du Comité régional des Pêches
12 / Marine LEMASSON, Cametours, 34 ans, Ingénieur conseil
13 / Nicolas VIVIER, Cherbourg-Octeville, 37 ans, Gérant de société coopérative
14 / Dominique LETURC, Tourlaville, 47 ans, Agent La Poste, Membre du Collectif Anti-Charbon de la Manche (CAC 50)
15 / Christophe LANGLOIS, Avranches, 49 ans, Chef de projet CAF, Président de l’association Passerelle vers l’emploi
16 / Maud VALLEE, St Lô, 32 ans, Conseillère en économie sociale et familiale
17 / Michel FREMONT, Courcy, 53 ans, Gérant de coopérative, Membre d’association de maîtrise de l’énergie et de promotion des énergies renouvelables
18 / Anne CREN, Tourlaville, 55 ans, Maire-Adjoint de Tourlaville en charge de la politique de la ville et de la vie des quartiers
 

Liste de l'Orne :

1 / Yanic SOUBIEN, Taillebois, 50 ans, Conseiller en formation, Maire de Taillebois, Vice-Président du Conseil régional en charge de la formation tout au long de la vie
2 / Sylvie ERRARD, Couterne, 52 ans, Gérante d’une structure d’économie sociale, Trésorière de l’AFIP Normandie
3 / Jean Marc VINCENT, La Perrière, 48, agriculteur, Président d’UNEBIO, Président de Normandie Viande Bio
4 / Martine ROUSSEL, Domfront, 49 ans, Professeur des écoles
5 / Jean Luc DELAHAIE, Argentan, 50 ans, Conseiller Principal d'Education, Maire-Adjoint de la Ferté Macé en charge de l’environnement
6 / Christine PERRET, Alençon, 45 ans, Enseignante
7 / Didier GORET, Guerguesalles, 58 ans, Educateur spécialisé, Maire de Guerguesalles, Vice-Président de la Communauté de communes de Camembert
8 / Evelyne GOMOND, St Paul, 53 ans, Enseignante, Conseillère municipale de St Paul
9 / Romain BOTHET, St Gervais du Perron, 20 ans, Etudiant, Les Jeunes Verts
10 / Michèle FORTIN, EXMES, 59 ans, Retraité de l’éducation nationale, Présidente de l’association Bio sur Orne, Trésorière de l’association française des Parkinsoniens
11 / Alain LEMARQUER, Mortagne au Perche, 52 ans, Médecin
12 / Marion VANNIER, Alençon, 29 ans, Chargée de mission